ISBN: 2-911468-74-0
Format 23cm x 29cm 118 pages
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En 1678, la France signe la glorieuse paix de Nimègue. La guerre de Hollande s'achève. Paris donne à Louis XIV son surnom: Louis le Grand. Pour la première fois dans l'histoire du règne, et peut-être dans l'histoire de la France, la marine vient de remporter au cours d'un conflit des succès décisifs. Louis XIV doit son surnom autant au maréchal de Turenne qu'au vieux Duquesne, vainqueur de Ruyter en Méditerranée. Colbert commande alors en Ponant et en Levant de véritables albums iconographiques représentant les divers types de bâtiments: barques de pêche, navires de commerce, vaisseaux de guerre et galères levantines. Ceux-ci, réalisés au lavis, ont un triple objectif: montrer au roi ce qu'est la flotte de France (un peu comme la flotte miniature réalisée sur le Grand Canal de Versailles); faire le point des connaissances en matière de construction navale; instruire Seignelay - le propre fils du grand Colbert et bientôt son successeur. Pour la première fois sont ici réunis les albums dits de Jouve (marine de commerce) et de Colbert (marine de guerre). Réalisé grâce au fonds du service historique de la marine (château de Vincennes) et du musée de la marine (palais de Chaillot), cet ouvrage constitue un véritable inédit rassemblant les voiles et voiliers du temps du Roi Soleil. Michel Vergé-Franceschi, professeur d'histoire à l'université de Savoie, appartient au laboratoire d'histoire maritime de la Sorbonne (CNRS-Sorbonne). Eric Rieth, chargé de recherche au CNRS et chargé de cours à l'université de Paris I, est responsable du département archéologique du musée de la Marine |
"Mon cher Choiseul, il n'y aura jamais en France d'autre marine que celle de Vernet." L'histoire a démenti cette sentence de Louis XV puisqu'il y eut également celle des frères Ozanne et, sous le règne de Louis XVI, un remarquable essor de marines de commerce et de pêche, malgré le désastre des Cardinaux, en 1759, les longs conflits qui ponctuèrent les deux règnes- de la guerre de succession d'Autriche à celle d'indépendance américaine - et la perte en 1763 des Indes et du Canada. Louis XVI, "amoureux de cartes et d'estampes", suit avec passion les voyages des grands explorateurs, tel Bougainville, tandis que les ports bénéficient de l'activité des grandes routes maritimes. Vernet, par ses toiles, et les frères Ozanne, par leurs gravures, rendent compte de la richesse et de la diversité d'une époque où soieries, épices et porcelaines transitent de Dunkerque à la Méditerranée, où des flottes de baleiniers, morutiers et thoniers sillonnent les mers, où les arsenaux militaires connaissent un nouvel élan "grâce" aux différents engagements. Vernet comme les Ozanne détaillent avec bonheur la vie de ces ports, des vaisseaux et des petites embarcations qui les animent, mais aussi des populations qui s'y côtoient: petits marchands, badauds, manœuvres participent à la restitution de cette seconde moitié du XVIIe siècle qui apparaît, malgré tout, comme un âge d'or de la marine française. Alain Boulaire, professeur d'histoire au lycée Kerichen à Brest, est l'auteur d'une thèse sur Brest et la Marine royale de 1660 à 1790. Il a également publié Brest au temps de la Royale, aux éditions de la Cité, et Le Brest des Ozanne, avec René Le Bihan, aux éditions Edilarge. |
![]() ISBN: 2-911468-75-9
Format 23cm x 29cm 142 pages
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![]() ISBN: 2-911468-76-7
Format 23cm x 29cm 142 pages
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Les bouleversements politiques de la fin du XVIIIe siècle et du début XIXe ralentiront le bel essor qu'avait connu la marine de Louis XVI. Le bilan des vingt années de conflits durant lesquels la France a perdu la plupart de ses colonies sera lourd du point vue militaire et commercial. Équipages, flottes et marchés réduits, le redressement sera long et se prolongera jusqu'au milieu du siècle. Pourtant, une nouvelle ère s'annonce, qui aboutira à une révolution technique, celle de la vapeur. Garneray, né sous Louis XVI et mort sous le second empire, a traversé monarchies, républiques et empires. Lorsqu'il disparaît, à soixante-quatorze ans, il a rempli sa vie de la même diversité. Marin, peintre, écrivain, il a suivi Surcouf et Dutertre dans leurs courses, peint ou dessiné tous les ports du littoral français, consigné dans des Mémoires les péripéties d'une existence entièrement consacrée à la mer. Frégates, corvettes, côtres, la marine que Garneray représente est son univers, si fidèlement reproduit dans ses particularismes que Melville lui rend hommage dans Moby Dick: "Je gagerais ma vie qu'il avait pratiqué son sujet."
Martine ACERRA, spécialiste d'histoire maritime, est ingénieur au CNRS. Elle est l'auteur, en collaboration avec Jean Meyer, de La Grande Époque de la marine à voile et de Marine et Révolution aux éditions Ouest-France et de l'Empire des mers aux éditions Nathan. |
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B. Rimlinger 2001 |